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Le Douglas a l'allure générale d'un sapin, il est originaire
d'Amérique du Nord, qu'il colonise par ses nombreuses races du Canada
jusqu'à la Californie. Il y est appelé "pin de l'Oregon".
C'est l'essence de reboisement la plus employée en France, mais aussi la plus décriée. Il
s'agit en effet d'un arbre extraordinaire, en Amérique il peut atteindre la taille de
100 mètres, mais il était mal connu dans les années 1960 et il a été employé à tort et à
travers.
Planté en essence pure sur de vastes surfaces, il les transforme
en quelques années en désert biologique : aucun sous-bois ne lui
résiste. Ce reproche mis à part, le Douglas est parfaitement capable de
constituer des boisements matures plus riches que ses jeunes peuplements ne
le laissent soupçonner. De plus, pour parvenir à reconstituer un couvert forestier, la disparition rapide du sous-bois est un atout contre l'incendie dans les jeunes années du peuplement.
En Cévennes, le Douglas se trouve à son aise, comme le châtaignier.
Il est maintenant chez lui, et il est partout à moyenne altitude. Tous les sols sans calcaire actif lui conviennent, mais un peu de fertilité n'est pas pour lui déplaire.
Son bois peut être de bonne qualité, s'il a été élagué et ne comporte pas trop de nœuds
de branches mortes. Sa résistance aux insectes et champignons est excellente sans traitement. Sa couleur rouge en fait un substitut apprécié du mélèze.
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