Comme souvent en Cévenne, l'environnement n'est ici, ni
cultivé, ni sauvage au sens strict du
terme. La pinède mélangée que nous traversons, résulte surtout de
l'abandon de la culture de la vigne et du châtaignier, de semis de pin
laricio et enfin de la dynamique conquérante du pin maritime sur
ces terrains sableux formés de schiste et de grés. Pas un de ces
végétaux n'est naturel en ces lieux ! Mais sous les pins, on note
l'installation de l'Yeuse, ou chêne-vert, qui en quelques décennies
prendrait naturellement la place des pins sans l'intervention humaine volontaire
(coupes) ou involontaire (incendies).
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Le châtaignier
Sa culture s'est répandue à partir du XVIIème siècle,
elle a connu son apogée à la fin du XIXème. Le châtaignier méritait
véritablement alors pour les cévennols le surnom "d'arbre à
pain". Au début du vingtième siècle, l'arbre ne nourrissant plus
assez son homme, deux usines situées à
Lalevade ont englouti des dizaines de milliers de troncs pour la production de
tanins.
La maladie du chancre est, hélas, omniprésente, elle est due
à un champignon microscopique : Endothia parasitica. C'est à la fois
une cause et une conséquence de l'abandon de
la castanéiculture. La maladie est repérable aux branches
mortes et aux plaques d'écorces sombres et crevassées sur des troncs jeunes
à l'écorce normalement claire et lisse. L'Ardèche reste toutefois le plus gros
producteur français de marrons (grosses châtaignes).
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